Le mouvement New Wave du début des années 80 se caractérisait par une utilisation des synthétiseurs comme jamais auparavant dans la musique pop-rock. L'électronique s'invitait dans ces deux faces d'une même réaction à un monde anglais en crise profonde : exubérante et festive pour faire danser sur des gimmicks sautillants chez les neo romantiques, des nappes graves et désespérées chez les corbeaux Cold Wave d'à coté Klaus Nomi se tenait au beau milieu de ces deux courants. Entre The Cold Song et Simple Man, le grand écart était périlleux mais il réussit la figure avec brio. C'est dans cet esprit d'hommage à l'héritage artistique de Klaus Nomi, pont entre la pop et l'opéra, entre les deux facettes sombres et festives de la « new wave », entre l'Europe pionnière de la musique électronique et les USA berceau du rock, que la fine fleur de la scène électronique française et internationale s'est mobilisée à l'occasion des 40 ans de sa disparition.